*                 Soirée galettes 2024                     *

 

C’est en ce début d’année 2024, le mardi 9 janvier, que les membres de l’association « histoire et patrimoine fleurinois » se sont réunis salle Gaston Braquet pour fêter l’épiphanie et tirer les rois.

La soirée a commencée par une allocution du Président sortant : Gérard Muller, qui a rappelé que cette année 2024 était une année exceptionnelle puisque c’est l’année anniversaire des 10 ans de l’association qui a été créée le 7 juillet 2014. Cette création étant nécessaire pour recevoir les subventions relatives à la restauration des pavillons du parc du Chêne.

Ce projet de restauration démarré en juin 2014, sous l’impulsion de Gérard Muller, a vu sa réalisation entièrement  terminée fin 2018 avec la création du petit musée de l’outil ancien.

Malheureusement, c’est aussi l’année anniversaire de la disparition du Président précédent : Bernard Charavay décédé le 11 décembre 2014. Gérard Muller lui a décerné un vibrant hommage.

Puis le nouveau Président : Jean-Loup Barbier a pris la parole pour souhaiter à tous, une bonne année et faire part des projets à venir : travaux au lavoir de Lévy, mise en place de randonnées pique-nique en relation avec l’office du tourisme de l’Arbresle et la CCPA, modification sur la porte du clocher de l’église, récupération et réfection d’une ancienne faucheuse Mac Cormick …  

Son discours se termine par une invitation à partager un  (ou plusieurs) apéritif et chacun peut ensuite, se régaler des plats préparés par les différents participants, et terminer, bien sùr, par la dégustation des galettes, accompagnées de cidre ou de crémant.

 

Tout le monde s’est séparé vers 10h30, repu et satisfait de cette rencontre traditionnelle et conviviale.



*           armistice 11 novembre 1918                 *

 

D’aout à novembre 1918, les forces de l’entente repassent, avec succès, à l’offensive, libérant le nord de la France et une partie du territoire Belge. Conscient du caractère inéluctable de la défaite militaire, l’état-major allemand multiplie les pressions sur le gouvernement civil pour que celui-ci négocie l’arrêt des combats. Ces négociations aboutissent, le 11 novembre 1918, à la signature de l’armistice, au moment même où l’Allemagneconnait une grande agitation révolutionnaire.

 

A la pierre d’Hautroy, sur la commune de La Flamengrie, à proximité de La Capelle, dans l’Aisne, se déroula l’un des événements les plus marquants de la Première Guerre mondiale : c'est l'endroit où arrivèrent, le 7 novembre 1918 à 20 heures et 20 minutes, les quatre voitures transportant les plénipotentiaires allemands chargés de négocier l'armistice.

 

Ce jeudi-là, en début d'après-midi, le capitaine Marius Lhuillier, commandant le 1er Bataillon du 171ème Régiment d’Infanterie de Belfort, fait venir discrètement le caporal Pierre Sellier, clairon (âgé de 26 ans le lendemain ; il était né le 8 novembre 1892 à Beaucourt -Territoire de Belfort), et lui demande s'il se souvient bien des notes de la sonnerie du "cessez le feu" ? Sa réponse ayant été affirmative, il lui demande de rester en permanence près de lui et de se tenir prêt à la jouer sur son ordre.

 

 Et une excessive longue attente commence… La délégation allemande d'armistice, présidée par le ministre d'état Mathias Erzberger, devait se présenter devant les lignes françaises vers 16h30.

 

Et enfin, après une attente interminable, le capitaine Marius Lhuillier voit à 20h20 les phares de trois voitures avancer très lentement vers les troupes françaises, des drapeaux blancs dépassent des vitres (drapeaux blancs, que les membres de la délégation allemande avaient confectionnés à Fourmies, où ils s’étaient restaurés, à l’aide de bambous et de morceaux de drap)…

 

 Le capitaine Marius Lhuillier ordonne alors : « Caporal  Sellier, sonnez immédiatement le cessez le feu !…

 

- A vos ordres mon capitaine. »

 

Le caporal Pierre Sellier prend alors son clairon et sonne le cessez le feu d'une manière ininterrompue,  marquant ainsi le début des négociations et la fin des hostilités.

 

La voiture de la délégation allemande passe alors devant les avants-gardes françaises et est saluée par le capitaine Lhuillier. Il ordonne au caporal Sellier de monter sur le marchepied de la première voiture allemande et de jouer en permanence les notes du cessez le feu jusqu'à ce que la délégation allemande arrive à La Capelle. Elle y repartira vers minuit, pour aller au presbytère de Homblières (près de Saint-Quentin) où ses membres sont présentés au Général Debeney et à son Etat Major de la 1ère armée française.

 

 Dès 3h45 du matin, à la gare de Tergnier (Aisne), la délégation allemande monte enfin dans un train spécial qui l'attend pour la mener à Rethondes face au Maréchal Ferdinand Foch.

 

L'armistice est finalement signé à Compiègne le 11 novembre 1918.

 

 Depuis cette date jusqu’à sa mort, en mai 1949, le clairon Pierre Sellier sonnera sur place chaque année le « cessez-le-feu » en commémoration de cette date du 7 novembre 1918. Chaque année, sauf entre 1940 et 1944.

 

Le 5 novembre 1925 le monument du "cessez le feu" est inauguré à "la Pierre d’Haudroy" ; on y voit Pierre Sellier y jouer du clairon le jour de son inauguration :

 

Les soldats allemands dynamiteront ce monument le 14 août 1940.  Il sera reconstruit et inauguré une deuxième fois le 15 novembre 1948.