Séquences Chronologiques

 

 

Il y a bien longtemps…

 

L’origine de Fleurieux est très ancienne puisque ce nom descendrait de la famille romaine Florius.

 

La présence des Romains sur notre territoire a été confirmée en 2008, lors des travaux sur l’A89 qui ont mis à jour une importante villa gallo-romaine datée entre Ier siècle avant JC et IIème après JC

 

Les Gaulois, installés dans notre région sont des Ségusiaves. Après la conquête des Gaules, la civilisation latine pénètre et supplante la civilisation celtique. Lors de la chute de l’empire romain, les Burgondes envahissent notre région vers 600. Certains y font souche ; ils sont suivis des Sarrasins en 717 et des Huns en 934.

 

 

Au Moyen-Age 


L’église de Fleurieux appartient à l’abbaye de L’Ile Barbe. Les moines installent sur la commune un prieuré important disparu de nos jours. La mention de ce prieuré et de l’église est portée sur un acte d’échange, daté de 985 entre Hildebert, abbé de l’Ile Barbe et Hugues, abbé de Savigny. Dalmace de Châtillon prend, en janvier 1223, la garde de Fleurieux, en l’accroissement d’un fief, et fait hommage du tout à Renaud, archevêque de Lyon. En 1269, Jean de Bourgneuf et sa femme Guigonne d’Irigny cèdent à l’église de St Just tous les droits qu’ils ont sur les terres de Fleurieux.

 

XIVème et XVème siècles connaissent la guerre de Cent Ans. C’est une période de désastres car, en plus des ravages causés par les hostilités, le ciel n’est pas toujours clément pour nos aïeux : grand nombre de sécheresses suivies d’inondations qui ruinent les récoltes, rivières gelées durant l’hiver 1333-1334,terribles épidémies de peste en 1348 ( deux personnes sur trois meurent ), invasion des sauterelles, chenilles et limaces en 1479, gelées, secousses sismiques, famine et encore peste sous Charles VIII.

 

 

Au temps de la Monarchie absolue

 

 

 

 En 1628-1629, à nouveau, la peste décime la population. En 1715, des hordes de loups  parcourent la région En 1765, Fleurieux connaît  une terrible inondation de la Brévenne.

 

La justice relève, sous l’Ancien Régime de La Tourette alors qu’Eveux n’est qu’une paroisse annexe de Fleurieux

 

Le fief de Bel Air appartient au début du XVIème siècle à Antoine Grollier ; il passe à François Micolier en 1672 puis aux De Bretagne qui le gardent peu longtemps avant de le céder aux Claret de la Tourette qui l’occuperont jusqu’au début du XIXème.

 

En 1789, Pierre-Herbe, de nos jours Pilherbe, a pour seigneur, Monsieur Capdeville, lieutenant de la maréchaussée de Lyon.

 

Le troisième fief de la paroisse appartient à la famille de Lévi, qui prétend descendre de Lévi, fils de Jacob qui se dit lui-même apparenté à la mère du Christ. On rapporte même qu’un seigneur de Lévi avait fait peindre un tableau où il était représenté, le chapeau à la main, debout devant la vierge.

 

 

 

 

La révolution à Fleurieux

 

  

 

En 1788, Fleurieux (56 feux) et Eveux (36 feux) soit approximativement 700 habitants ne forment qu’une seule paroisse mais constituent deux circonscriptions fiscales. C’est dans ce cadre qu’au printemps 1789, se tiendront les assemblées primaires chargées de la rédaction des cahiers de doléances. Pour Fleurieux, l’assemblée est convoquée à l’issu de la messe, lecture et publication de la convocation ayant été faites par le curé Plumet au cours de la dite messe. Les personnes présentes  rédigent d’abord leur cahier de doléances, plaintes et remontrances puis procèdent à l’élection de deux députés Pierre Riboulet et Fleury Giraud qui participeront le 14 mars à la désignation des représentants du Tiers-Etat envoyés à Paris pour les Etats Généraux.

 

Il ne semble pas que, dans l’ensemble, les évènements révolutionnaires aient perturbé gravement  la vie de la paroisse. Son curé a d’ailleurs prêté serment à la constitution civile du clergé et devient officier public.

 

Par contre, le sieur Capdeville qui participa activement à l’insurrection de Lyon  sera fusillé dans les marais des Brotteaux.

 

Vers 1791, le redécoupage des communes étant prévu, la Municipalité de Fleurieux – Eveux envoie aux administrateurs du district un rapport pour empêcher la séparation des deux paroisses.

 

 

Sous Napoléon Bonaparte

 

 

 

Au cours des années qui  suivent le couronnement de Napoléon, le Poteau  avec ses trois relais de postes et ses auberges voit régulièrement passer le carrosse impérial et connaîtra plus particulièrement le lent défilé de la Grande Armée partant faire la deuxième Campagne d’Italie.

 

Il n’est pas rare que quelques jeunes du pays fuient la conscription en se réfugiant  dans les bois alentour ou même se mutilent "afin de ne plus être propice au service militaire".

 

 

 

 

Au XIX siècle

 

  C’est, sans doute, une époque relativement paisible et prospère que connaît notre village.

 

" Le vin y est tendre et de bonne qualité" trouve-t-on sur de vieux écrits parlant de Fleurieux  .

  Aussi, avec ses 250 hectares de vignes d’un commerce aisé, la vie y est douce.

  Le château du Chêne est habité durant quatre générations par la famille Charmet ; celle-ci fait beaucoup

  pour l’essor de la viticulture locale ainsi que celle de ses propriétés , tout en étant à la tête d’une importante                     entreprise de négoce à Bercy.

 

 Les solides maisons et fermes qui nous restent de cette époque sont la preuve que la vie rurale, malgré ses rudesses, nourrissait bien ses familles. 

 

 

 

Les guerres

 

La Première Guerre Mondiale

 

Hélas, les jours sombres de la guerre vont marquer le déclin  de bien des foyers  car notre Commune a payé un lourd tribut avec 26 de ses enfants morts pour la France ; Leur nom figure sur le monument aux morts, érigé en 1919 et situé au centre de l’ancien cimetière. Leur rendent également hommage, une stèle visible à l’église, deux sous-verres dont l’un avec photos conservés en Mairie et, depuis 2014, un ouvrage "aux morts de 14-18" fort documenté réalisé et vendu par l’association" Histoire et Patrimoine Fleurinois"

 

 

 

La Seconde Guerre Mondiale

 

Au petit matin du 18 juin 1940, jour de l’appel du Général De Gaulle, un contingent de Sénégalais vient prendre position à l’Arbresle pour contrer l’avancée allemande. Soucieux d’éviter des dommages à la population locale, ils se retirent dans la nuit sur les hauteurs d’Eveux et un groupe se poste à Fleurieux à l’intersection de la route Napoléon et de la RD70E ; .Le 19 juin, vers 10heures, une violente bataille oppose un convoi allemand et les tirailleurs ; elle se solde par de nombreux morts dans chaque camp. Cinq Sénégalais tués sont mentionnés sur les registres d’état civil de notre Mairie, ils reposent maintenant au Tata Sénégalais de Chasselay.

 

 

Fleurieux contemporain

 

 

 

Sous l’impulsion de Jean Lorme, maire d’après-guerre pendant 30 ans, le château du Chêne est acheté par la Municipalité. Les locaux abritent, en partie, des locataires. Une classe enfantine y est installée, puis y sont créées, successivement, une cantine scolaire, en 1953, des douches municipales et, en 1957, une salle des fêtes. L’été, une colonie de vacances vient y séjourner.

 

Si la population reste relativement stable avant et après-guerre (489 h en 1936, 527 en 1946), elle croît sensiblement dans les années 60 (802 en 1968 pour progresser très fortement à partir de 1975 (1149h en 1977) avec l’arrivée massive de nouveaux habitants et la création de nombreux lotissements….Elle atteint 2377h en 2014.

 

Evidemment, les exigences en matière de logements, de voirie, de moyens de communication se font de plus en plus pressantes et les municipalité suivantes auront fort à faire, entre autre, pour créer des locaux commerciaux, une Maison des Associations, un terrain de foot et une salle polyvalente, pour agrandir la Mairie et aménager une médiathèque, pour transporter toutes les classes au Chêne, pour obtenir l’aménagement d’un giratoire sur la N7 puis supporter le passage de l’A89,pour essayer d’avoir….l’ADSL pour tous  et un tram-train fiable.

 

 

 

 

Des axes de communication importants 

 

 

La route, dite de Lyon par le Bourbonnais et qui passe au Poteau est très fréquentée. Au début du XVIème siècle, elle connaît les escadrons de l’armée royale en partance pour l’Italie, les marchands du Nord et de Paris venant aux foires de Lyon, les cortèges royaux (Henri IV, Louis XIII …) mais aussi les convois de bagnards et…..évidemment Napoléon Bonaparte partant en exil, puisqu’elle porte son nom actuellement.

 

Prévue depuis longtemps, une route nouvelle est construite de 1820 à 1838, elle passe par le Riboulet ; plus tortueuse, elle présente moins de pentes et évite aux diligences "turgotines" qui deviennent de plus en plus lourdes de recourir aux deux chevaux complémentaires et obligatoires pour monter et descendre la très rude côte pavée qui mène de l’Arbresle au Poteau. Ce sera la future N7 ; Aux alentours de 1850 est aménagée la route de l’Arbresle à Lozanne ; ce qui permet de relier la vallée de la Brévenne à celle de l’Azergues.

  

C’est au cours de la seconde moitié du XIXème siècle que deux importants chantiers ferroviaires sont entrepris :

 

La ligne du Bourbonnais où les  neuf  kilomètres qui séparent Lozanne à l’Arbresle exigent la construction de cinq tunnels et la ligne St Paul – Montbrison.

C’est la fin des diligences….      et du relais de poste de Servy

 

  

Si la gare de l’Arbresle a été préservée et restaurée, celle de Fleurieux a été totalement démolie dans les années 70.Lui a succédée une halte ferroviaire moderne qui accueille, depuis 2014 un tram tain rapide, confortable et fréquent.