Le patrimoine est aussi ce qui touche à ce que l’on appelle « petit patrimoine » ou « patrimoine de pays » dont les croix en pierres dorées, toutes restaurées.
On dénombre 10 croix sur le territoire de la commune de Fleurieux sur l'Arbresle. La plus ancienne : la croix du cimetière datant du XVIIe siècle est certainement antérieure à la construction de la croix de Lévy en 1695.
Neuf de ces croix ont été sculptées avec de la pierre dorée, tirée des carrières d’Oncin ou pierre de Glay, à St Germain sur l’Arbresle.
La pierre dorée est une pierre calcaire constituée de débris de crinoïdes. A l’époque des dinosaures, une mer intérieure recouvrait le Beaujolais. La sédimentation d’organismes marins nous a laissé ce bel héritage.
Les crinoïdes sont ces petits animaux marins ressemblant à des plantes mais pourvus d’un squelette calcaire, qui, lorsqu’ils écartent les bras rigides, filtrent l’eau pour se nourrir du plancton. Il y a environ 1,4 millions d’années, les crinoïdes sessiles abondaient et constituaient de véritables prairies sous-marines. En mourant, ils se disloquaient et leurs nombreux débris fossiles solides se retrouvent aujourd’hui dans des calcaires dits « calcaires à entroques.
La pierre est teintée par de l’oxyde de fer, lui donnant cette couleur si particulière. Et ce sont les débris de crinoïdes, qui grâce à leurs facettes, réfléchissent la lumière et lui donnent royalement cet aspect doré.
Malheureusement, cette pierre dorée, très belle, a l’inconvénient d’être fragile et de mal résister à l’usure du temps, ce qui a occasionné de fréquentes restaurations des croix.
Seule, la croix du Riboulet est sculptée dans de la pierre blanche de Lucenay
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